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Arguments contre l'authenticité du Linceul

Ceux qui réfutent l'authenticité du Linceul s'appuient principalement
sur cinq points :
- Jésus n'a pas existé.
C'est un problème historique toujours non résolu.
Dans ce cas, on peut se demander si, une fois de plus, les partisans purs et durs de
la pseudo-rationnalité ne jouent pas à
"l'absence de preuve est une preuve de l'absence !"
Il est vrai qu'aucun des historiens du début de notre ère
( Flavius Joseph, Juste de Tibériade, Philon... ) ne
mentionnent l'existence d'un personnage historique nommé Jésus.
Dans les temps troublés de la Palestine occupée, les faux messies, les libérateurs
du joug romain, les "résistants" pour les uns "terroristes" pour les autres,
étaient nombreux. Jésus, dont la vie publique n'a pas dû excéder 3 ans, est sans
doute passé inaperçu, sauf pour ceux qui furent touchés par son message.
Il n'en demeure pas moins que les 4 évangiles canoniques
( reconnus officiellement par la papauté ) et la trentaine
d'évangiles apocryphes
( non reconnus ) existent bel et bien en tant que documents
historiques, et même s'ils contiennent certaines contradictions, leur récit
est globalement très similaire.
Reste que les Manuscrits de la Mer Morte, dont seule une petite
partie de leur déchiffrement nous est connue, parlent du Maître de Justice
des Esséniens, qui pourrait fort bien être Jésus le Nazaréen ou
l'Essénien.
Pour plus de précisions, voir l'ouvrage de
Gerald Messadié, "L'Homme qui devint Dieu"
( ed. Robert Laffont ).
- Un texte de Pierre d'Arcis de 1389,
adressé au pape Clément VII, dans lequel il déclare que le Linceul de Lirey est un
faux.
En 1389, Jeanne de Vergy, l'héritière du Linceul de Lirey,
qui a épousé en secondes
noces Aymon de Genève, l'oncle du pape Clément VII, reçoit de ce dernier
l'autorisation de reprendre les ostensions qui avaient été interdites par
l'évêque de Troyes, Henri de Poitiers ( pour qui le linceul de Lirey
est un faux car les évangiles n'en parlent pas ).
Cela provoque la colère du nouvel évêque de Troyes, Pierre d'Arcis
tenu à l'écart. Il ordonne la cessation des ostension mais le clergé local
refuse d'obtempérer et va même se plaindre auprès du pape qui impose à
l'évêque le "silence perpétuel" sous peine d'excommunication.
Pierre d'Arcis en appelle alors au roi Charles VI qui ordonne la saisie
du Linceul, mais le clergé de Lirey n'obtempère toujours pas et poursuit
même les ostensions.
En dernier ressort, l'évêque adresse au pape son fameux
"Mémorandum de Pierre d'Arcis" dans lequel
il affirme que "ce linge habilement peint
sur lequel, par une adroite prestidigitation, était représentée la double
image d'un homme avait été fait pour attirer les foules afin de leur
extorquer habilement de l'argent".
Il affirme que son prédécesseur a enquêté et "qu'il a fini par découvrir
la fraude et comment le linge a été astucieusement peint, la vérité étant
attestée par l'artiste lui-même".
Ceci constitue la seule assertion déclarant le Linceul comme un faux.
Il n'existe aucune trace ni de l'enquête de son prédécesseur ni du soi-disant
artiste faussaire qui l'aurait peint et encore moins de la méthode utilisée.
Par ailleurs, ce manuscrit est unique, non daté et non signé.
Il existait par contre de fortes rivalités entre le clergé
iconoclaste et les laïques qui exploitaient financièrement la foi des croyants.
- Un léger défaut de proportion
tête/corps.
Ce défaut apparent disparaît si l'on admet cette
position, qui cadre parfaitement avec les dimensions du Linceul et qui montre à
l'évidence que la partie arrière est plus longue que la partie frontale.
Certains prétendent également que le nez serait trop long !
C'est un argument "assez court" pour un homme de type sémite dont en plus
le nez a été brisé.
- La présence infime de pigments du
moyen-âge.
Le Dr Walter McCrone, criminologue et micro-analyste, a étudié
les 32 prélèvements effectués en 1978 sur des rubans adhésifs. Il a ainsi mis en
évidence la présence infime de pigments d'oxyde de fer rouge ocre et de
sulfure de mercure vermillon, ainsi que des protéines qui seraient issues
d'un liant médiéval.
Pour lui, l'affaire du Linceul est close, il s'agit d'une peinture
du moyen-âge !
Ses résultats ont été contredits dès 1980 par d'autres scientifiques
comme par exemple John Heller et Alan Adler qui ont montré que les éléments
trouvés par McCrone étaient présents en quantité infinitésimale et en divers
endroits sans rapport avec l'image ou les taches de sang. Quand aux protéines,
elles ne furent trouvées qu'aux emplacements des taches de sang.
Ce qui permet aux partisans de l'authenticité du Linceul d'affirmer que
ce n'est pas une peinture.
Malgré cela, les médias omettent systématiquement de signaler la contradiction
des travaux de McCrone, présentent le Linceul comme un faux et n'expliquent
aucune des caractéristiques de l'image du Linceul. Décidément le mystère
dérange et la science doit apparaître toute-puissante et infaillible !
La présence infinétisimale de pigments de couleurs peut fort
bien s'expliquer par le fait que de nombreux artistes au moyen-âge ont tenté
de reproduire le Linceul. Les copies,
pour "être sanctifiées" étaient mises en contact avec le modèle.
Il est donc normal de trouver des pigments.
- La datation au
carbone 14.
Dès 1960 des scientifiques ont envisagé la datation au carbone 14
pour le Linceul de Lirey-Chambéry-Turin.
La demande officielle est faite en 1979.
En 1988, après des années d'âpres négociations, le cardinal Ballestrero
accepte un protocole de datation au carbone 14, très éloigné du protocole
initialement prévu, avec seulement 3 laboratoires au lieu des 7 initialement
proposés.
Avant même que les prélèvements soient effectués, la crédibilité et
la rigueur de cette étude sont mis en doute le 15 janvier par les initiateurs
du projet, les Pr Gove et Harbottle qui seront écartés.
Le 21 avril 1988, le Linceul est secrètement retiré de son écrin
en présence du Dr Michael Tite du British Museum, coordinateur du projet,
et des représentants des laboratoires de Zurich, de Tucson ( Arizona )
et d'Oxford.
Le professeur Riggi effectue les prélèvements sous contrôle vidéo mais
ce dernier sera interrompu au moment où le cardinal Ballestrero et le Dr Tite
placeront les échantillons dans les éprouvettes métalliques qui seront
scellées de nouveau sous contrôle vidéo et remises à chacun des représentants
des 3 laboratoires choisis qui pratiquent la Spectrométrie de Masse par
Accélérateur ( technique
adaptée pour la mesure sur les petits échantillons ).
Les mesures sont faites avec 3 échantillons témoins pour la
procédure en double aveugle comme le veut toute bonne recherche scientifique,
mais cette méthode ne sera pas employée !???.
Au lieu de cela, les échantillons sont identifiés et datés, du IIe,
XIe et XIIIe siècle.
En août et septembre 1988, des fuites permettent au
"London Evening Standard" et au "Sunday Times" d'annoncer qu'officiellement le
Linceul est un faux datant de 1350.
C'est le 13 octobre 1988 que le cardinal Ballestrero tient
sa conférence de presse officielle au cours de laquelle il annonce le résultat
des tests situant l'âge du Linceul entre 1260 et 1390 avec 95% de
fiabilité.
Cette plage correspond en effet à l'apparition du Linceul en France.
Puis, le British Museum organise sa conférence
de presse avec M. Tite, coordinateur du projet, E. Hall, directeur du
laboratoire d'Oxford et R. Hedge.
Le Dr Tite déclare : "Je crois que le radio-carbone est la seule certitude."
Le Dr Hall rajoute : "Quiconque possède une valeur scientifique ne peut plus
envisager que le suaire n'est pas un faux. Celui qui pense le contraire
pourra même s'entendre avec celui qui dit que la Terre est plate."
Curieuse déclaration du Dr Tite, qui croit plus en une mesure au
radio-carbone qu'à l'existence même de l'objet "mesuré" et qui passe sous silence
la manière dont cet objet unique aurait pu être fabriqué au moyen-âge !
Le 16 février 1989, les résultats officiels de la datation au carbone
14 du Linceul sont publiés dans la revue "Nature".
On apprend le 25 mars 1989 que le laboratoire d'Oxford a reçu
une récompense d'un million de Livres pour avoir "prouvé" que le Linceul de Turin
était un faux médiéval !
De plus, le Dr Tite est nommé à la direction de la nouvelle chaire
scientifique d'archéologie
( récompense pour bons et loyaux services ? ).
Les partisans du faux médiéval avaient marqué un point important
qui sema la confusion chez les convaincus de l'authenticité du Linceul.
Mais même si l'on admet exacte cette datation, cela ne répond à aucune des autres
interrogations que soulève le Linceul comme par exemple l'apparition de l'image
et sa non-reproductibilité.
Depuis, certains scientifiques ont
mis en doute la datation.
- L'hypothèse Léonard de Vinci
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Notes :
Datation au Carbone 14 :
Cette méthode de datation n'est pas une chronométrie à rebours mais une
carbonométrie, c'est à dire une mesure de proportion entre le carbone 12 stable
et très répandu et le carbone 14, un isotope radioactif du premier qui est fabriqué
dans la haute atmosphère en faible quantité.
Tous les êtres vivants absorbent le gaz carbonique présent dans l'air et la
proportion entre le C12 et le C14 est constante au sein de leurs molécules.
Lorsque l'organisme meurt, il n'y a plus d'apport de C14 et sa teneur
diminue en fonction de sa période de 5 700 ans.
C'est donc en mesurant la proportion restante de C14 que l'on peut déduire
par une loi mathématique simple le temps écoulé depuis la mort.
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