Les doutes sur la datation au
carbone 14.
Bien qu'il soit convenu que notre science est toute-puissante, la
méthode de datation au carbone 14, toute rigoureuse qu'elle soit,
n'est pas une méthode infaillible.
Elle a connu déjà de nombreuses défaillances comme par
exemple :
- Un écart de 1 000 ans entre une momie égyptienne
de - 4 000 ans et ses propres bandelettes.
- Un écart de 5300 ans pour le site de Jarno, de 4 700 à
10 000 ans av. J.C..
- Un écart de 800 ans pour l'homme de Lindow, de 300
av. J.C. à 500.
- Un écart de plus de 500 ans dans le futur pour un cor
Viking de 1500, daté à 2006.
- Un écart de 24 000 ans vers le passé pour un
escargot vivant.
Pour l'anecdote, on peut citer un spécialiste de renommée
mondiale, le Dr Michael Winter :
"Si une datation par le carbone 14 confirme nos théories, nous la mettons
bien en évidence dans le texte principal ; si elle les contredit, mais pas
totalement, nous la reléguons en note ; et si elle les contredit totalement,
nous la cachons à tout le monde !"
En 1986, les représentants des 7 laboratoires pressentis adressent
leur protocole de recherche au pape et au custode du Linceul.
En 1988, après des années d'âpres négociations, le cardinal Ballestrero
accepte un protocole de datation au carbone 14, très éloigné du protocole
initialement prévu, avec seulement 3 laboratoires au lieu des 7 initialement
proposés. Interrogées sur ce choix, les autorités compétentes répondront que
c'est une question d'ordre privé.(?)
Avant même que les prélèvements soient effectués, la crédibilité et
la rigueur de cette étude sont mis en doute par les initiateurs
du projet, les Pr Gove et Harbottle qui seront écartés, ainsi que par
les 7 laboratoires qui mettent en garde les autorités ecclésiastiques sur
l'importance de la modification du protocole et de la réduction à 3 laboratoires
seulement, risquant de conduire le projet à l'échec !...Les résultats
seront pour le moins douteux...Qu'il serait préférable de ne rien faire plutôt
que de procéder à une expérimentation au rabais !
L'expert en textile recommandé est également écarté.(?)
Le 21 avril 1988, le Linceul est secrètement retiré de son écrin
en présence du Dr Michael Tite du British Museum, coordinateur du projet,
et des représentants des laboratoires de Zurich, de Tucson ( Arizona )
et d'Oxford qui pratiquent la Spectrométrie de Masse par Accélérateur
( technique
adaptée pour la mesure sur les petits échantillons ).
Dans une surprenante improvisation, après des heures de palabres,
le professeur Riggi, du Vatican, effectue les prélèvements sous contrôle
vidéo mais ce dernier sera interrompu au moment où le cardinal Ballestrero et le Dr Tite
placeront les échantillons dans les éprouvettes métalliques qui seront
scellées de nouveau sous contrôle vidéo et remises à chacun des représentants
des 3 laboratoires choisis.
Le Dr Tite n'ayant pas réussi à se procurer un échantillon de
tissu identique à celui du Linceul, les mesures sont faites avec 3 échantillons
témoins d'une momie contemporaine de Cléopâtre, d'une tombe nubienne et d'une chape de St
Louis d'Anjou.
Ces 3 témoins devaient servir à la procédure en double aveugle
comme le veut toute bonne recherche scientifique, mais cette méthode ne
sera pas employée !???.
Au lieu de cela, les échantillons sont identifiés et datés, du IIe,
XIe et XIIIe siècle.
En août et septembre 1988, des fuites permettent au
"London Evening Standard" et au "Sunday Times" d'annoncer qu'officiellement le
Linceul est un faux datant de 1350.
C'est le 13 octobre 1988 que le cardinal Ballestrero tient
sa conférence de presse officielle au cours de laquelle il annonce le résultat
des tests situant l'âge du Linceul entre 1260 et 1390 avec 95% de
fiabilité.
Cette plage correspond en effet à l'apparition du Linceul en France.
Le lendemain, c'est le British Museum qui organise sa conférence
de presse avec M. Tite, coordinateur du projet, E. Hall, directeur du
laboratoire d'Oxford et R. Hedge.
Le Dr Tite déclare : "Je crois que le radio-carbone est la seule certitude.
Je crois que nous ne nous occuperons plus du Linceul. Nous n'avons plus rien à
dire à son sujet."
Le Dr Hall rajoute : "Quiconque possède une valeur scientifique ne peut plus
envisager que le suaire n'est pas un faux. Celui qui pense le contraire
pourra même s'entendre avec celui qui dit que la Terre est plate."
Curieuse déclaration du Dr Tite, qui croit plus en une mesure au
radio-carbone qu'à l'existence même de l'objet "mesuré" et qui passe sous silence
la manière dont cet objet unique aurait pu être fabriqué au moyen-âge !
Le 16 février 1989, les résultats officiels de la datation au carbone
14 du Linceul sont publiés dans la revue "Nature".
Ce rapport ne donne ni les mesures de base du C14 ni les détails
des opérations mais des dates, comme s'il voulait échapper à tout contrôle
et à toute contradiction. Ce qui n'a pas empêché un ingénieur italien de Milan,
Ernesto Brunati, de trouver dans la relation des résultats du C14, une donnée
fausse ou "falsifiée" destinée à "rendre acceptable" la mesure obtenue par le test.
Contrairement au protocole prévu, les règles du double aveugle n'avaient pas été
respectées.
Les 3 échantillons n'ont donc finalement servi qu'au détriment de la validité
de la datation.
En effet, il s'avère que le niveau de signification de la mesure du
Linceul est de 5% seulement, alors que pour les témoins ils sont de
30%, 50% et 90% ! La mesure n'aurait donc pas dû être validée.
On apprenait le 25 mars 1989 que le laboratoire d'Oxford avait reçu
une récompense d'un million de Livres pour avoir "prouvé" que le Linceul de Turin
était un faux médiéval !
De plus, le Dr Tite était nommé à la direction de la nouvelle chaire
scientifique d'archéologie
( récompense pour bons et loyaux services ? ).
En dépit des nombreuses irrégularités, les partisans de l'authenticité,
plutôt que de se lancer dans une polémique stérile qui consisterait à nier les
mesures, ont cherché à comprendre ce qui aurait pu altérer celles-ci.
Le prélèvement, de 1 cm sur 7 divisé en 3, a été effectué sur
le côté "face", à gauche, dans une région très manipulée
lors des ostensions et près d'une zone brûlée lors de l'incendie de 1532.
- Le biologiste russe Dimitri Kousnetzov a placé un
échantillon de tissu datant de l'époque du Christ dans une enceinte close
pour simuler l'incendie de 1532. Les mesures effectuées après montrent un
rajeunissement entre 400 et 500 ans.
- L'historienne et archéologue italienne Maria Grazia Siliato a
remarqué la disparité qui existait entre la densité moyenne du Linceul qui est
de 23 mg/cm2 et celle des échantillons testés qui diffère selon
les rapports entre 37 et 43 mg/cm2.
Or le Linceul a subi des restaurations en 1534, 1694 et 1868, justement dans
les zones de prélèvement qui auraient donc été renforcées par du fil plus jeune.
- Des chercheurs américains dont le microbiologiste
Leoncio Garza-Valdes, ont mis en évidence la présence d'un
vernis biogénique, sorte d'enveloppe
plastique qui enserre les fibres et qui est produit par des bactéries ou des
champignons comme le Lichenothélia dans le cas du Linceul.
La présence de ces organismes rajeunit le tissu.
- Le Dr Jean-Baptiste Rinaudo, expert en médecine nucléaire
à l'université de Montpellier, a émis l'hypothèse que l'image s'est imprimée à
la suite d'un rayonnement de protons et de neutrons.
Des expérimentations concluantes quant à l'impression de l'image ont été
menées au Centre d'Etude Nucléaire de Grenoble et l'enrichissement en C14 a été
confirmé à Saclay. Pour lui, cette émission nucléaire se serait produite au
moment du "Flash" de la résurrection lors de la dématérialisation.
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En parallèle avec ces doutes, il faut signaler la
contradiction entre la datation, les inscriptions antiques mentionnées
plus haut et plusieurs manuscrits décrivant le Linceul.
Par exemple,
le Codex Vossianus Latinus du Xe siècle ou encore le
Codex de Pray antérieur à 1195 qui attestent de l'existence du
Linceul avant la datation au C14.
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